La précarité détruit des vies

mercredi 13 novembre 2019
par  Sud éduc 34

Nous adressons nos pensées à notre camarade de Solidaires Etudiant-e-s qui s’est immolé par le feu devant le CROUS de Lyon vendredi dernier, et exprimons notre soutien à son entourage et ses camarades de lutte.

Notre camarade l’a exprimé clairement : son acte est la conséquence de politiques successives et continues de précarisation des conditions d’existence des étudiant-e-s. Cette précarisation, ce sont notamment :

  • des logements CROUS en nombre insuffisants (170 000 places sur toute la France, pour plus de 2,4 millions d’étudiant-e-s) ;
  • des bourses sur critères sociaux qui ne bénéficient qu’à un quart des étudiant-e-s, qui sont limitées dans le temps, dont le versement est conditionné à un contrôle de la scolarité par le CROUS, et dont le montant est gelé depuis de nombreuses années alors que le coût de la vie augmente sans cesse ;
  • des aides sociales qui se réduisent plus largement, avec la réduction des APL depuis la rentrée 2017.

Nous nous associons à nos camarades de Solidaires Étudiant-e-s pour dénoncer les politiques d’austérité budgétaire qui détruisent des vies, et pour exiger que les étudiant-e-s bénéficient des conditions matérielles leur permettant d’engager et de poursuivre des études, sans être contraint-e-s à l’emploi rémunéré.

Ces politiques d’austérité budgétaire, qui touchent les étudiant-e-s avec une violence sans précédent, sont en cohérence avec les attaques contre les allocataires du chômage, contre les retraité-e-s et contre les travailleurs et travailleuses des services publics. Dans le secteur de l’éducation, la réduction des moyens, mise en œuvre par une hiérarchie toujours plus autoritaire, conduit de trop nombreuses et nombreux collègues à mettre fin à leurs jours.

L’austérité n’est pas une nécessité économique mais le choix politique de gouvernements qui redistribuent la richesse vers les possédants. La précarité n’est pas une fatalité. Pour imposer un autre partage des richesses, pour permettre enfin à toutes et tous de vivre dignement, nous continuerons inlassablement de lutter, avec les étudiant-e-s, les salarié-e-s du public comme du privé, les chômeurs et chômeuses et les retraité-e-s. C’est tou-te-s ensemble que nous gagnerons.