Communiqué de SUD éducation 34
Mercredi 10 juin 2020

La pandémie mondiale de Covid-19 a contraint les plus fervents néo-libéraux à admettre la nécessité de services publics de santé solides et bien pourvus, en personnels et en moyens.

Pour des services publics de qualité : en grève le 16 juin !

Cependant les puissants ont la mémoire courte, très courte. Quelques semaines seulement après la fin du confinement, ils tentent déjà de diviser les personnels avec des primes sélectives, de rogner ça et là quelques budgets, de ressortir des tiroirs des managers les tableurs Excel d’optimisation des services pour faire du jour d’après … le jour d’avant.

Chacun-e peut constater que les mots dont s’est bercé le président dans ses discours grandiloquents étaient du vent. Après trois ans de mandature à ce régime, nous n’avons plus besoin de « pédagogie » pour comprendre que l’on nous ment, et que le gouvernement continue de travailler pour l’économie capitaliste, pour le profit, pour les intérêts de quelques un-es, et non pas pour le bien commun.

Comment changer enfin les choses ? Par l’action !

Finis les applaudissements policés de chez soi, finies les médailles, finies les indignations feutrées... Les élans populaires font fi de l’interdiction de rassemblement à plus de 10 personnes dans l’espace public, car chacun-e a bien compris qu’il s’agissait de la dernière tentative du pouvoir pour contenir la colère qui gronde !

Il est temps de reprendre cette liberté que l’on nous vole : la liberté de s’exprimer et de manifester.

Les personnels de l’éducation Nationale et de l’ESR appartiennent à des services publics bien malmenés : par le gouvernement, par les députés LREM et par les médias décervelés qui ne cherchent même plus à investiguer les sujets qu’ils relaient. Avec les personnels hospitaliers, luttons pour des services publics de qualité, et pour un statut qui garantit aux fonctionnaires l’indépendance de toute pression extérieure.

Nous appelons les personnels de l’EN et de l’ESR à se mettre en grève, à rejoindre les cortèges de manifestation locaux, et pour les personnels en situation de vulnérabilité, à manifester leur engagement par toute forme d’expression : pancartes aux fenêtres, messages et photos sur les réseaux sociaux… laissez libre cours à votre créativité et partagez avec le plus grand nombre votre action !

Rendez-vous

• à Montpellier : à 10h devant l’hôpital Saint-Eloi (arrêt de tram Saint-Eloi)

• à Béziers : à 12h devant l’hôpital de Béziers, 2, rue Valentin Haüy (sous réserve de confirmation)

Tract de la fédération SUD éducation

Tract 16 juin 2020

La gestion de la crise du Covid-19 a montré si besoin en était quelles étaient les priorités du gouvernement : et sans surprise, ce n’est pas de garantir la santé de la population, mais bien de rétablir au plus vite les profits des entreprises. Les belles paroles du président au début du confinement apparaissent pour ce qu’elles sont : des paroles creuses destinées à masquer le cynisme et la voracité des classes dominantes, responsables depuis plusieurs décennies de la casse des services publics. Pour que le monde d’après ne soit pas comme le jour d’avant : le 16 juin, faisons exploser notre colère !

Soutien à la santé, défense des services publics

Le 16 juin, c’est avant tout une date de mobilisation du secteur de la santé. Les professionnels du secteur ne s’y trompent pas : les promesses de Macron pendant la crise sanitaire resteront du vent s’il n’y a pas une mobilisation d’ampleur de la part des travailleurs et travailleuses, mais aussi des usager-e-s et donc de l’ensemble de la population. Leurs revendications sont légitimes : participons massivement aux cortèges pour les aider dans la construction du rapport de force !

Au-delà de la santé, ce sont tous les services publics qui ont subi depuis plusieurs décennies les attaques incessantes de la part des capitalistes : coupes budgétaires, précarisation, nouvelles pratiques managériales et souffrance au travail en sont le lot commun. Le 16 juin, défendons nos services publics, pour une société solidaire et de justice sociale !

Dans l’éducation aussi, combattons la régression orchestrée par le ministre et opposons-nous à l’instrumentalisation de la crise sanitaire

La crise sanitaire pourrait être, si les travailleurs et les travailleuses ne se mobilisent pas, une opportunité majeure pour les capitalistes pour poursuivre leur démantèlement des droits (temps de travail, congés, salaires…) au motif que la crise sanitaire a un coût qu’il faudra bien assumer. Dans l’éducation, le ministre a pris les devants en reprenant la logique précédente : directions d’école, territorialisation, resserrement des apprentissages sur les fondamentaux… le ministre avance sur ses chantiers à la faveur de la crise. Le resserrement du calendrier des réformes ministérielles montre bien la stratégie du choc voulue par Blanquer, avec sa majorité, pour mieux imposer ses lubies. Malgré la crise sanitaire, il recourt à la répression des personnels mobilisés contre ses réformes autoritaires, libérales et réactionnaires.

Avec la mise en œuvre des 2S2C, le ministre fait d’une pierre plusieurs coups : en organisant le transfert des activités sportives et artistiques, il recentre les apprentissages scolaires sur les fondamentaux supposés (lire-écrire-compter) ; en transférant une partie du temps scolaire aux collectivités, il accélère la territorialisation, et donc les inégalités face à l’éducation. SUD éducation s’oppose fermement aux mesures de démantèlement du service public d’éducation !

Pour que le monde d’après ne soit pas comme le jour d’avant : le 16 juin , faisons exploser notre colère !