Article de SUD éducation 34
Lundi 12 avril 2021

Voilà déjà 12 jours que le président de la république a décidé de fermer les écoles et établissements scolaires, ainsi que de décaler les vacances pour mettre tout le monde en confinement en même temps, à moindres frais.

Depuis douze jours donc, les personnels de l’éducation nationale attendent une organisation claire pour la reprise. Retourner en classe dans les mêmes conditions qu’avant le 31 mars, c’est admettre que les décisions de dernière minute du président ne servaient à rien. Strictement.
Et que l’on se fiche de la santé des élèves, de leurs familles et des agent-es.

Douze jours qu’on nous serine que l’éducation est essentielle. À l’évidence les agent-es ne le sont pas, qui ne sont toujours pas prioritaires dans les calendriers de vaccination (Le Monde, 9 avril), contrairement à la majorité des pays de l’OCDE (article du Monde du 9 avril)… Le discours officiel est d’ailleurs contradictoire sur le sujet : vaguement prioritaire début avril (Figaro du 4 avril, France Info du 5 avril), mais plus du tout le 8 avril (Ouest France du 8 avril, Figaro du 9 avril).
Aucun cadrage officiel ne nous est encore parvenu.

Au bout de douze jours, c’est par la presse que l’on apprend le déploiement des campagnes d’autotests dans les écoles et établissements, pour les personnels et les élèves de plus de 15 ans (France Info, le 12 avril). Avec quelle logistique, quels personnels responsables, quelle fréquence ? Blanquer peut organiser tout ça avec les syndicats, ou bien il peut encore se taire et faire n’importe quoi d’ici le 26 avril (comme par exemple alléger discrètement le protocole sanitaire pour la rentrée !). Comme il voudra.

Nous continuons de réclamer, en dépit de l’attentisme coupable d’un ministre totalement discrédité, un plan d’urgence pour l’éducation.

Pour une rentrée sereine le 26 avril, équipons les bâtiments, et garantissons la sécurité des personnels, des élèves, des familles !

Ecoles et établissements fermés : c’est quand qu’on réfléchit à la suite ?