Mobilisons-nous pour des restaurations scolaires et universitaires qui promeuvent l’agroécologie  !

jeudi 2 mai 2024
par  Sud éduc 34

Communiqué de SUD éducation
Lundi 30 avril 2024

Parmi les 7 millions de repas servis chaque jour dans des restaurants collectifs, 33,7% sont servis dans le cadre scolaire et universitaire. L’alimentation est un enjeu central de la reconversion écologique et sociale de la société. Il faut changer radicalement de mode d’approvisionnement, transformer nos pratiques alimentaires et lutter contre le gaspillage. Néanmoins, on s’aperçoit que sur le terrain, nombre de cantines scolaires et universitaires sont très en retard et n’ont pas engagé les transformations nécessaires. Les cantines scolaires et universitaires dépendent des collectivités territoriales et des CROUS, la politique de territorialisation des missions de services publics (la restauration scolaire) renforce les inégalités sociales car les moyens des collectivités comme des CROUS sont très hétérogènes. Les collectivités ou les CROUS les plus pauvres ne parviennent pas à mettre en place une politique ambitieuse de transformation écologique des services de restauration, faute de moyens… quand cette restauration existe seulement, car en Guyane par exemple, la moitié des élèves de l’académie n’a accès à aucune cantine : il faut urgemment remédier à cela et permettre à chaque élève de bénéficier d’un repas équilibré !

Trop souvent, la reconversion écologique des cantines repose sur le volontarisme et l’engagement de quelques personnels sensibilisés aux enjeux environnementaux. Ces personnels se battent pour proposer une alimentation plus écologique alors qu’il faut une politique publique volontariste pour impulser partout ces transformations.

Quel impact environnemental pour les cantines scolaires et universitaires aujourd’hui ?

- Le coût environnemental du gaspillage alimentaire et des cantines centrales

En 2018, l’ADEME (l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) a dénoncé la situation des cantines scolaires : un établissement scolaire jette en moyenne 44 kilos de nourriture à chaque repas, soit 115 grammes par plateau. Ce sont les aliments dont l’impact énergétique est le plus important qui sont les plus jetés (la viande, le poisson). L’Ademe montre également que le gaspillage est moins important lorsque les repas sont préparés sur place que dans les cuisines centrales. L’Ademe estime le coût du gaspillage à 0,27 euros euro par repas dans les écoles, et cette somme s’élève à 0,36 euro par repas au collège.

Par ailleurs, les cantines centrales génèrent énormément de déchets liés à l’emballage des plats qui seront ensuite transportés et réchauffés dans les établissements scolaires, sans parler des déchets organiques qui ne sont que rarement compostés. Cela induit aussi des trajets supplémentaires et donc une pollution supplémentaire pour ces repas.

- L’impact écologique de l’élevage

Selon une étude parue dans la revue Science (https://www.science.org/doi/10.1126/science.aaq0216), la filière élevage prise dans sa globalité est responsable de plus de 15 % des émissions de gaz à effet de serre d’origine humaine (51% selon d’autres sources, qui prennent en compte les émissions liées au transport), de 25 % de l’acidification des sols et de 74 % de l’eutrophisation (pollution qui nourrit trop et fait proliférer les algues) des espaces aquatiques.

Cela est encore plus vrai pour l’élevage intensif qui, outre les sévices qu’il inflige aux animaux, est la cause la plus importante de déforestation de l’Amazonie. Notons cependant que même en bio, extensif et local, le bilan carbone de l’élevage bovin est moins bon que celui de la culture de légumineuses (bio et locales également).

Selon cette même étude de la revue Science, l’adoption d’une alimentation entièrement végétalienne permettrait la réduction de 76 % des surfaces utilisées et de 49 % des émissions de gaz à effet de serre dues à la production alimentaire ; mais la seule réduction de 50% des aliments d’origine animale permettrait déjà de réduire de 51% les surfaces utilisées et de 36% les émissions de gaz à effet de serre. Des chercheurs de l’université d’Oxford, quant à eux, estiment que si les pays développés réduisent de 90% leur consommation de viande et de 60% leur consommation de lait et d’œufs d’ici 2050, cela permettrait de limiter à 1,5 °C la hausse de la température mondiale (https://www.nature.com/articles/s41586-018-0594-0#Abs1).

En outre, la production de protéines animales demande entre 1,5 et 2,5 fois plus d’eau que la production de protéines végétales, argument d’importance étant donné les enjeux actuels autour de l’eau (sécheresses, méga-bassines, barrages...)

- En finir avec l’agriculture industrielle intensive

L’éducation à l’alimentation et le développement d’une alimentation issue des circuits courts sont des enjeux primordiaux pour garantir notre santé, celle des élèves et pour agir contre la crise environnementale. La plupart des produits servis dans les cantines sont issus de l’agriculture industrielle, qui selon les ONGs est responsable de près de 50% des émissions mondiales de gaz à effet de serre. L’utilisation des énergies fossiles pour le transport des marchandises aggrave ce coût environnemental.

Cette agriculture entraîne également la déforestation de nombreuses zones de la planète, détruisant des réserves de carbone, une pollution des sols et des nappes phréatiques à cause de l’utilisation de pesticides et impacte fortement la santé des agriculteurices et de leur famille. La France est le troisième consommateur de pesticides dans le monde. Notons aussi les ravages de la culture intensive des palmiers à huile en Asie du Sud-Est pour la production d’huile destinée à l’exportation (y compris en France), qui provoque de nombreux dégâts (déforestation massive, contamination des sols, de l’eau et de l’air par des produits toxiques, extinction de diverses espèces animales). De plus, les conditions de travail dans ces exploitations sont souvent inacceptables.

Loi Egalim : une loi peu ambitieuse et sous-appliquée !

La loi « Équilibre dans le secteur agricole et alimentaire » (Egalim) adoptée le 1er novembre 2018 prévoit, à partir du 1er janvier 2022, une obligation pour les cantines scolaires d’introduire un minimum de produits bio et de qualité. Celle-ci a été amendée et renforcée par la loi AGEC en février 2020, puis par la loi Climat et Résilience, publiée en août 2021. La loi EGALIM comprend 5 mesures qui ciblent la restauration collective d’établissements en charge d’une mission de service public :

- “la diversification protéique, visant à promouvoir la diversité alimentaire et à réduire les impacts environnementaux de l’alimentation, par le biais d’une alimentation plus végétale.” : dans ce cadre, les cantines doivent proposer au moins une fois par semaine un menu végétarien. De plus, à compter du 1er janvier 2023, la restauration collective d’État (qui comprend les CROUS) doit proposer au moins un repas végétarien quotidien si plusieurs menus sont proposés ; cette obligation ne concerne pas les cantines scolaires qui relèvent des collectivités locales. Un repas végétarien a une empreinte environnementale 4 fois inférieure à un repas comprenant de la viande bovine. Par ailleurs, le Programme National Nutrition Santé recommande de diminuer la consommation de viande et de charcuterie pour aller vers une alimentation plus riche en végétaux. Selon Greenpeace, en 2020, 73 à 89% des villes proposaient dans leur cantine un menu végétarien hebdomadaire dans les cantines contre 59% des collèges et 52% des lycées.
- “Des produits de qualité et/ou durables dans les assiettes, pour améliorer la qualité et durabilité des produits servis en restauration collective, et contribuer à la structuration de filières plus durables” : les restaurations scolaires ont pour obligation de servir, depuis le 1er janvier 2022, au moins 50% de produits répondant à des critères de qualité ou de durabilité (commerce équitable, label rouge, AOP, IGP) dont 20% de bio. Le pourcentage de produits « durables » doit même être de 100% pour la viande et le poisson dans la restauration collective d’Etat, ou de 60 % dans les collectivités territoriales.

Les objectifs d’au moins 20 % de bio dans la restauration collective à partir de 2022 n’ont pas été atteints faute de moyens suffisants. En 2021, nous n’en étions qu’à 23% de produits de qualité dont 10,6 % de bio .
- “L’information des convives et l’affichage, afin d’engager les restaurants vis-à-vis de leurs convives et de contribuer à la sensibilisation de ceux-ci quant aux actions mises en œuvre”
- “L’interdiction de certains contenants ou ustensiles en plastiques, afin de limiter les risques sanitaires et de réduire les quantités de déchets” : on peut exiger des restaurations scolaires publiques la suppression totale de l’utilisation du plastique à compter du 1er janvier 2025.
- “La lutte contre le gaspillage alimentaire, afin de réduire les déchets et les coûts associés au gaspillage”.

Ces 5 mesures-cibles constituent une évolution sur laquelle s’appuyer, néanmoins on remarque que l’État n’a pas mis en œuvre les moyens nécessaires pour les appliquer, la situation reste très hétérogène selon les cantines et les personnels doivent se mobiliser pour obtenir des avancées.

Foire aux questions

Q : Végétarisme, végétalisme, omnivorisme… Qu’est-ce que c’est ?
R : Définitions :
- Un régime végétalien peut contenir des fruits, légumes, céréales, légumineuses, oléagineuses, algues, champignons (et pas de produit animal).
- Un régime végétarien peut contenir la même chose, mais aussi des produits laitiers, des œufs ou du miel.
- Un régime omnivore peut contenir les produits déjà cités, mais aussi de la viande, du poisson, des crustacés.

Q : Alors, un repas végétarien ou végétalien, c’est juste un repas sans viande, voire sans produits animaux ?
R : Il ne suffit pas d’enlever la viande de l’assiette pour obtenir un repas végétarien : pour être équilibré et nourrissant, celui-ci sera composé différemment. Au lieu d’être constitué d’un morceau de viande et de légumes d’accompagnement, il comprendra des éléments variés dont, notamment, des céréales, des légumineuses, des oléagineux… Pour végétaliser les menus, la formation du personnel est donc cruciale.

Q : Les repas végétariens (ou végétaliens) sont-ils bons pour les enfants ?
R : Nous demandons la végétalisation des repas servis en milieu scolaire et universitaire, qui ne représentent que quatre ou cinq repas dans la semaine. Nos revendications n’impliquent donc pas le passage individuel à un régime végétarien ; il s’agit d’utiliser les repas collectifs comme levier de transformation écologique.

Voyons cependant, à titre indicatif, l’état des connaissances scientifiques sur les alimentations végétariennes. Selon la littérature disponible, il y a un consensus sur le fait qu’un régime 100% végétarien est sans risque pour les enfants de tous les âges, s’il est bien équilibré et bien construit (condition également nécessaire pour les régimes omnivores). C’est la position des institutions spécialisées de différents pays qui réalisent un travail de synthèse des nombreuses études scientifiques sur le sujet 1–7. Certaines institutions recommandent seulement de prêter attention à certains nutriments moins présents ou moins assimilables dans la nourriture végétale, comme le fer et la vitamine B12 (supplémentation en B12 recommandée pour les végétarien·nes et indispensable pour les végétalien·nes)4–6 puisque le risque de développer des carences est plus important chez les enfants que chez les adultes5. De plus, un régime végétarien présente des avantages nutritionnels et aide à prévenir certaines maladies comme les maladies chroniques, l’obésité, le diabète de type 2 ou encore certains cancers1–3, tandis que le CIRC classe la viande rouge comme cancérigène probable et la charcuterie comme cancérigène avéré. De plus, de par la concentration des polluants à chaque niveau de la chaîne alimentaire, les produits animaux sont plus contaminés par les pesticides, les métaux lourds ou autres perturbateurs endocriniens8.

Ainsi, l’instauration de repas sans viande ni poisson dans les cantines scolaires (donc généralement 4 repas végétariens par semaine) est tout à fait compatible avec les besoins nutritionnels des enfants. C’est d’ailleurs l’avis de l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) qui affirme que « l’augmentation du nombre de menus sans viande ni poisson, sous réserve [que ceux-ci soient équilibrés], ne modifie pas l’équilibre nutritionnel des enfants » et « qu’il n’est donc pas pertinent de proposer une fréquence maximale de tels menus »9.

Les avis sont plus partagés concernant une alimentation entièrement végétalienne : des institutions états-uniennes et canadiennes la considèrent également adaptée pour tous les âges1–3, tandis que d’autres sont plus nuancées et trouvent sa mise en œuvre complexe pour des enfants, en admettant néanmoins que ceux-ci peuvent suivre de tels régimes s’ils sont équilibrés et avec une supplémentation en B12 10,11.

De fait, dans la restauration collective, les repas sont confectionnés par des diététicien·nes nutritionnistes et sont par conséquent bien construits. Le temps du repas en collectivité peut dès lors devenir un temps pour apprendre à équilibrer un repas sans produits animaux. La mise en place d’une politique de suivi nutritionnel des enfants pourrait également être envisagée pour tous les enfants, quel que soit leur régime alimentaire.

Quelles possibilités d’action collective ?

- Des interpellations : motions et courriers des personnels !

La loi Egalim est peu ambitieuse ; néanmoins, nous pouvons l’utiliser pour mettre l’État et les services décentralisés face à leurs responsabilités et pour mobiliser les personnels.
La loi prévoit en effet des modalités de contrôle des produits proposés dans les restaurations collectives dont on peut se saisir pour mener des actions collectives sur le terrain.
La loi Egalim dispose que “Les gestionnaires, publics et privés, des services de restauration scolaire et universitaire [...] sont tenus de respecter des règles, déterminées par décret, relatives à la qualité nutritionnelle des repas qu’ils proposent et de privilégier, lors du choix des produits entrant dans la composition de ces repas, les produits de saison. Les règles relatives à la qualité nutritionnelle des repas sont publiées sous la forme d’une charte affichée dans les services concernés.”
Vous pouvez entamer dans un premier temps des demandes de contrôle de la qualité de la nourriture conformément à la loi Egalim. Il est primordial de discuter collectivement avec tous les personnels de l’établissement ou de l’école des doutes que vous pouvez avoir sur la qualité nutritionnelle des repas afin de rédiger des courriers collectifs à votre hiérarchie et à la collectivité territoriale dont dépend votre service de restauration scolaire.

De même, la loi prévoit un accès renforcé à l’information au sujet de la qualité des produits.

“Article L230-2 (Code rural et de la pêche maritime)
L’autorité administrative compétente de l’Etat peut, afin de disposer des éléments nécessaires à l’élaboration et à la mise en œuvre de la politique publique de l’alimentation, imposer aux producteurs, transformateurs et distributeurs de produits alimentaires, quelle que soit leur forme juridique, la transmission de données de nature technique, économique ou socio-économique relatives à la production, à l’importation, à la transformation, à la commercialisation et à la consommation de ces produits.”

Utilisons cet article pour exiger d’obtenir les informations quant à la provenance et la qualité des produits consommés dans les cantines scolaires et universitaires.

Modèle de courrier collectif

Objet : bilan loi Egalim et restauration scolaire

Madame/Monsieur le/la Président·e du Conseil régional de [nom],
Madame/Monsieur le/la Présidente du Conseil départemental de [nom]
Madame/ Monsieur le/la responsable de la caisse des écoles de [ville], du SIVU de [localité],
Madame/ Monsieur le/la président·e du CROUS

Conformément à la loi Egalim du 30 octobre 2018 et de la loi du 22 août 2021 portant lutte contre le dérèglement climatique et renforcement de la résilience face à ses effets, les personnels de l’école/collège/lycée [nom - ville] s’interrogent de la qualité des repas servis dans le service de restauration scolaire.

[au choix, selon la situation locale]

Nous avons en effet pu constater l’absence de repas végétariens hebdomadaires /
Alors que le restaurant universitaire propose plusieurs menus, un menu végétarien n’est pas systématiquement proposé.

De même, contrairement aux préconisations de la loi Egalim, les repas servis à la cantine ne respectent pas la saisonnalité : ainsi [donner un exemple de repas “hors saison”].

Nous souhaitons connaître la part de produits issus de l’agriculture biologique dans notre service de restauration collective car la loi prévoit un minimum de 20% de produits bio et de 50% de produits d’autres critères (commerce équitable, label rouge, AOP, IGP…) à partir du 1er janvier 2022.
Nous ne disposons pas actuellement des informations quant à la provenance des aliments consommés dans notre cantine : quelle est la part de produits issus d’une agriculture locale et de circuits courts ?

Ensuite, nous avons remarqué que le plastique est encore largement utilisé dans notre service de restauration collective, nous souhaiterions savoir quelle quantité de plastique est utilisée et comment l’administration prévoit de le remplacer.

Enfin, nous souhaiterions connaître le volume moyen jeté à l’issue d’un repas ainsi que le type de produit le plus jeté afin de pouvoir engager des actions de lutte contre le gaspillage alimentaire.

Nous restons disponibles pour échanger avec vos services au sujet du diagnostic que nous sollicitons par le présent courrier auprès de vos services.

Nous vous prions d’agréer notre attachement sincère à la santé de tou·tes ainsi que notre considération pour la reconversion écologique des services de restauration scolaire.

Signature

Motion auprès du Conseil Départemental, de la mairie et/ou du Conseil d’Administration dans le 1er degré et/ou du Président du Crous Nous personnels de [l’école/du collège/du lycée/de l’université… ]

La transformation écologique de notre société est un enjeu central dans la situation actuelle de crise climatique que nous connaissons. Le rapport du GIEC sorti en août 2021 doit alerter notre administration et permettre de prendre des mesures fortes pour préserver le climat.

Néanmoins, nous observons dans notre [ école / collège / lycée / université ] que les objectifs portés par la loi Egalim ne nous semblent pas respectés. Nous nous adressons à vos services afin d’obtenir un bilan complet des actions environnementales mises en œuvre au sein de notre service de restauration scolaire au sujet : de l’objectif de 20% de produits bio et de 50% de produits de qualité au 1er janvier 2022, de la lutte contre le gaspillage, de l’objectif d’amélioration de la qualité nutritionnelle des repas.

Enfin, nous revendiquons :
- L’élaboration d’au moins 2 repas végétariens ou végétaliens par semaine et un choix de menu (entre un menu végétarien/végétalien et l’autre, omnivore) pour les autres repas, en limitant la consommation de viande rouge.
- L’obligation d’une option végétalienne chaque jour dans toute restauration scolaire et universitaire.
- L’intégration, dans le plan de formation obligatoire de tous les personnels de restauration scolaire et universitaire, de la végétalisation des menus.
- La suppression de l’huile de palme des ingrédients utilisés dans les menus.
- La prise en compte de la préservation de la biodiversité et des conditions de travail dans le choix des fournisseurs de denrées
- Le renforcement des filières locales et biologiques dans la restauration scolaire avec pour objectif le 100 % bio, sans hausse du prix du repas pour les familles.
- La fin des cantines centrales et le retour à des cantines sur site, et la création d’une plateforme mettant en relation les producteurs bio et locaux et les établissements et mairies
- La présence d’un Restaurant Universitaire de taille adaptée au nombre d’étudiant·es sur tous les campus et d’une restauration collective pour toutes les écoles/collèges/lycées de France métropolitaine ET ultra-marine.
- La création poste d’agent·es fonctionnaires pour mettre en œuvre la reconversion écologique dans les cantines et les restaurants universitaires

Nous restons disponibles pour échanger avec vos services et nous espérons pouvoir rapidement avancer sur ces propositions qui sont des nécessités pour garantir la santé des personnels, des élèves et pour engager notre collectivité dans une démarche écologique et sociale.

Signature

Des mobilisations collectives !

Le gouvernement refuse de mettre en œuvre les moyens nécessaires pour engager une véritable reconversion écologique de la société. Notre rôle d’organisation syndicale est de d’une part de dénoncer la vitrine verte de la politique gouvernementale et d’autre part de construire des résistances et des propositions sur le terrain pour impulser ce mouvement de reconversion écologique. Les courriers et motions peuvent permettre de construire du collectif pour ensuite organiser des réunions d’information syndicale, des réunions publiques, de contacter la presse, d’organiser des rassemblements…
Pour SUD éducation, il est primordial que les personnels élaborent sur leur lieu de travail leurs revendications. Construisons nos plateformes revendicatives !

Exemple de plateforme revendicative (n’hésitez pas à utiliser les revendications de SUD éducation)

Pour les cantines scolaires :
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Pour l’origine des produits servis dans les cantines :
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Pour les personnels qui travaillent dans les cantines :
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Les revendications de SUD éducation pour des restaurations scolaires et universitaires agroécologiques

- L’élaboration d’au moins 2 repas végétariens ou végétaliens par semaine et un choix de menu (entre un menu végétarien/végétalien et l’autre, omnivore) pour les autres repas, en limitant la consommation de viande rouge.
- L’obligation d’une option végétalienne chaque jour dans toute restauration scolaire et universitaire.
- L’intégration, dans le plan de formation obligatoire de tous les personnels de restauration scolaire et universitaire, de la végétalisation des menus.
- La suppression de l’huile de palme des ingrédients utilisés dans les menus.
- La prise en compte de la préservation de la biodiversité et des conditions de travail dans le choix des fournisseurs de denrées
- Le renforcement des filières locales et biologiques dans la restauration scolaire avec pour objectif le 100 % bio, sans hausse du prix du repas pour les familles.
- La fin des cantines centrales et le retour à des cantines sur site, et la création d’une plateforme mettant en relation les producteurs bio et locaux et les établissements et mairies
- La présence d’un Restaurant Universitaire de taille adaptée au nombre d’étudiant·es sur tous les campus et d’une restauration collective pour toutes les écoles/collèges/lycées de France métropolitaine ET ultra-marine.
- La création poste d’agent·es fonctionnaires pour mettre en œuvre la reconversion écologique dans les cantines et les restaurants universitaires

Sources :
(1) Melina, V. ; Craig, W. ; Levin, S. Position of the Academy of Nutrition and Dietetics :
Vegetarian Diets. J. Acad. Nutr. Diet. 2016, 116 (12), 1970–1980.
https://doi.org/10.1016/j.jand.2016.09.025.
(2) Position of the American Dietetic Association : Vegetarian Diets. J. Am. Diet. Assoc. 2009,
109 (7), 1266–1282. https://doi.org/10.1016/j.jada.2009.05.027.
(3) Position of the American Dietetic Association and Dietitians of Canada : Vegetarian Diets.
Can. J. Diet. Pract. Res. 2003, 64 (2), 62–81. https://doi.org/10.3148/64.2.2003.62.
(4) Agnoli, C. ; Baroni, L. ; Bertini, I. ; Ciappellano, S. ; Fabbri, A. ; Papa, M. ; Pellegrini, N. ;
Sbarbati, R. ; Scarino, M. L. ; Siani, V. ; Sieri, S. Position Paper on Vegetarian Diets from the
Working Group of the Italian Society of Human Nutrition. Nutr. Metab. Cardiovasc. Dis. 2017,
27 (12), 1037–1052. https://doi.org/10.1016/j.numecd.2017.10.020.
(5) Rudloff, S. ; Bührer, C. ; Jochum, F. ; Kauth, T. ; Kersting, M. ; Körner, A. ; Koletzko, B. ; Mihatsch,
W. ; Prell, C. ; Reinehr, T. ; Zimmer, K.-P. Vegetarian Diets in Childhood and Adolescence : Position
Paper of the Nutrition Committee, German Society for Paediatric and Adolescent Medicine
(DGKJ). Mol. Cell. Pediatr. 2019, 6 (1), 4. https://doi.org/10.1186/s40348-019-0091-z.
(6) Dietas Vegetarianas En La Infancia - Comité Nacional de Nutrición. Arch. Argent. Pediatr. 2020, 118 (4).
https://doi.org/10.5546/aap.2020.s130.
(7) Redecilla Ferreiro, S. ; Moráis López, A. ; Moreno Villares, J. M. ; Redecilla Ferreiro, S. ; Moráis
López, A. ; Moreno Villares, J. M. ; Leis Trabazo, R. ; José Díaz, J. ; Sáenz De Pipaón, M. ; Blesa,
L. ; Campoy, C. ; Ángel Sanjosé, M. ; Gil Campos, M. ; Ares, S. Recomendaciones del Comité de
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vegetarianas. An. Pediatría 2020, 92 (5), 306.e1-306.e6.
https://doi.org/10.1016/j.anpedi.2019.10.013.
(8) Leeman WR, Van Den Berg KJ, Houben GF. Transfer of chemicals from feed to animal products : The use of transfer factors in risk assessment. Food Addit Contam. 2007 Jan ;24(1):1-13. https://doi.org/10.1080/02652030600815512
(9) ANSES. Menu Végétarien Hebdomadaire à l’école : L’Anses En Appui à l’expérimentation ;
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https://www.anses.fr/fr/content/menu-v%C3%A9g%C3%A9tarien-hebdomadaire-%C3%A0-l
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%C3%A9rimentation# : :text=Dans%20sa%20premi%C3%A8re%20r%C3%A9ponse%2C
%20l,apports%20en%20l%C3%A9gumineuses%20et%20en.
(10) Petit, L.-M. ; Nydegger, A. ; Müller, P. Alimentation Végétalienne de l’enfant : Quels Déficits
Surveiller ? Revue Pratique Pour Le Médecin. Rev. Médicale Suisse2019, 15 (638), 373–375.
https://doi.org/10.53738/REVMED.2019.15.638.0373.
(11) Lemale, J. ; Mas, E. ; Jung, C. ; Bellaiche, M. ; Tounian, P. Vegan Diet in Children and
Adolescents. Recommendations from the French-Speaking Pediatric Hepatology,
Gastroenterology and Nutrition Group (GFHGNP). Arch. Pédiatrie 2019, 26 (7), 442–450.
https://doi.org/10.1016/j.arcped.2019.09.001.