Contre la loi Travail et son monde, poursuivre la lutte par la mobilisation et la grève
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Malgré la promulgation de la loi – à grands coups de 49-3 et de matraques – la mobilisation a repris le 15 septembre contre la loi Travail et le monde qu’elle porte : celui de toujours plus d’arbitraire patronal, de destruction des droits et garanties collectives, de précarité et de chômage, d’inégalités.
Lorsque les travailleurs et les travailleuses (salarié-e-s en poste, privé-e-s d’emploi, en formation, retraité-e-s) se mobilisent, font grève et descendent dans la rue, ce monde capitaliste est contesté et la « question sociale » est au centre des débats.
A l’inverse, lorsque nos luttes refluent, ceux et celles qui nous gouvernent ou aspirent à le faire relancent un climat politique délétère – de surenchère sécuritaire, xénophobe et raciste – et les politiques libérales redeviennent l’horizon perpétuel et indiscuté de nos sociétés – avec, là aussi, une surenchère dans les projets de régression sociale.
Alors il faut continuer. Bien entendu, tous les moyens sont bons pour poursuivre le combat. Mais ne tombons pas dans le panneau des gesticulations qui masquent mal le choix du renoncement. Seul le rapport de force permettra de changer la donne.
Alors il faut lutter, ne pas se coucher, ne pas laisser la place mais l’occuper, de jour, de nuit, à l’automne comme au printemps. Cela veut dire que la mobilisation tou-te-s ensemble doit se poursuivre et trouver les formes de son expansion, par la grève, les manifestations, le développement des espaces et des cadres d’auto-organisation.
Parce qu’il faut imposer l’abrogation de cette loi, malgré sa promulgation, comme nous l’avions fait pour le CPE. Et parce qu’en reprenant nos mobilisations, à travers nos actions, nos revendications, notre volonté de transformation sociale radicale, nous pouvons redonner sens à l’action collective et force à ceux et celles qui n’ont rien, pour ouvrir la voie à un véritable projet alternatif de société solidaire.